Vallenato, Cumbia, et autres musiques festives de Colombie
Comme je le raconte ailleurs dans ce site, durant mon enfance, j’ai développé une culture assez poussée des musiques des Andes, qui s’est traduite dans ma vie de musicien par des participations à des groupes comme El Pueblo, Patamanta, ou très anciennement Inchi Yapakis. Je sentais depuis longtemps une certaine familiarité avec des musiques de Colombie, mais je n’avais jamais approfondi plus cet univers bien particulier. Quand Andrès Segura, musicien colombien, est venu s’installer en Cévennes au début des années 2020, la rencontre ne s’est pas faite tout de suite. Il est vrai que nous habitons deux vallées différentes, ce qui dans nos montagnes limite fortement les échanges. Mais le peu de musiciens locaux, et le besoin impérieux de sans cesse faire de nouvelles rencontres, a fini par nous mettre en contact. D’une manière inattendue pour ma part, car ce n’est pas pour mes flûtes de pan ou mon charango que m’a sollicité Andrès, mais pour tenir le rôle de bassiste. Ce que je n’étais pas. Interloqué, j’ai néanmoins relevé le défi, transposant à cet instrument les rythmiques de guitare que j’avais travaillées toute ma jeunesse.
Voici donc un projet nouveau pour moi, dans tous les sens du terme. La basse est un instrument tellement différent de tout ce que j’ai connu auparavant ! Et le répertoire que nous jouons, à l’encontre des tendances mondialisées que prennent toutes les musiques aujourd’hui, reste très ancré dans la tradition. Percus (beaucoup de percus !), accordéon diatonique (le même que celui de mes groupes de trad de jeunesse), voix (beaucoup de voix !)… et la basse. Simple (il faut faire au plus simple, sinon tu sors de l’esprit, ne cesse de me rappeler Andrès). Mais puissante, omniprésente, ancrée, hypnotique. Une sorte de transe.
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